Parfois, les chasseurs donnent ou reçoivent de mauvais conseils. Malheureusement, beaucoup de ces idées sont assez répandues. Voici quelques-uns des pires conseils en matière de chasse au cerf.
Chasser plus souvent augmente les chances de succès.
Certains chasseurs diront que plus vous chassez, plus vos chances de succès augmentent. Dans certains cas, cela peut être vrai, notamment pour des emplacements de poste avec de bons accès, des hardes de cerfs plus tolérantes à l'intrusion humaine, ou si vous chassez régulièrement différents endroits (pour ne pas user un secteur particulier).
Cependant, dans de nombreux cas, chasser jour après jour peut diminuer vos chances de succès, surtout si vous chassez un cerf spécifique dans une zone précise. Les chasseurs feraient mieux de laisser ce cerf tranquille jusqu'à ce qu'ils aient un bon schéma de son comportement et que les conditions soient favorables pour une rencontre.
C'est là que les caméras de chasse entrent en jeu. Elles peuvent aider à localiser où un cerf vit, où il se déplace pendant la journée, et révéler quand il décide de bouger. Attendre de bonnes conditions météorologiques peut vous aider à anticiper ce mouvement.
La sécurité n'est pas une préoccupation.
Certaines personnes diront que la chasse n'est pas du tout dangereuse. Comparativement, la chasse est sûre, surtout si l'on considère le nombre de blessures dans d'autres activités non liées aux armes. Cependant, la majorité des accidents de chasse ne sont pas liés aux armes. En général, la principale cause de blessures et de décès en chasse est due aux chutes de miradors. D'autres problèmes, comme l'hypothermie, les attaques d'animaux et d'autres problèmes rares, produisent des statistiques moindres.
Pour minimiser le risque de chute de mirador, utilisez un équipement de sécurité. Portez toujours un harnais de sécurité approuvé par le TSA et un système de ligne de vie. Cela garantit que vous restiez attaché à l'arbre du moment où vous quittez le sol jusqu'à votre retour.
La prospection est unidimensionnelle.
Les chasseurs à l'ancienne diront que les caméras de surveillance ne sont pas nécessaires. Ils n'ont besoin que d'observer de loin et de fouler le sol pour déterminer ce que fait un cerf. Les chasseurs modernes diront que les caméras de surveillance sont tout ce dont vous avez besoin pour observer et suivre un cerf spécifique ou pour surveiller une harde de cerfs. Aucun de ces propos n'est vrai. La prospection n'est pas unidimensionnelle. Les chasseurs devraient utiliser tous les moyens de prospection disponibles. Cela inclut un effort intégré impliquant l'observation à distance, la marche sur le terrain et l'utilisation de caméras de chasse.
Votre itinéraire vers le mirador n'a pas d'importance.
L'une des plus grandes erreurs que commettent les chasseurs est de prendre de mauvais itinéraires pour se rendre à leurs miradors et leurs caches. Utiliser les mauvais itinéraires de sortie est tout aussi préjudiciable, car cela impacte votre prochaine chasse. Il est crucial d'utiliser des itinéraires d'entrée et de sortie qui n'alertent pas les cerfs de votre présence. Cela signifie souvent utiliser des itinéraires différents. Cela peut même signifier emprunter des itinéraires différents vers le même mirador en fonction des directions du vent ou des situations.
Vous pouvez tromper le vent.
Il existe de nombreux produits liés aux odeurs sur le marché aujourd'hui. Beaucoup d'entre eux sont conçus pour réduire l'odeur humaine. Bien que la plupart de ces produits fonctionnent, je me demande s'ils sont efficaces à 100 %. J'ai été senti par des cerfs à plusieurs reprises en utilisant de tels produits. Certaines personnes diront que vous pouvez jouer avec le vent ou le tromper en utilisant ces produits et ignorer complètement la direction dans laquelle il souffle.
Je ne suis pas d'accord. J'utilise des produits de prévention des odeurs, mais je ne les considère pas comme des outils pour ignorer complètement la direction du vent. Au contraire, je les utilise pour réduire mon odeur autant que possible. Ainsi, si un cerf se trouve sous le vent, peut-être que cela me donnera un peu de temps, lui fera penser que je suis plus loin que je ne le suis, ou que j’y étais plus tôt. De plus, si je décide de chasser avec un vent léger, ces produits peuvent m'aider à minimiser l'odeur qui s'échappe dans ma zone de senteur.
Un cerf a soufflé, donc ma chasse est terminée.
L'un des plus grands malentendus est qu'un cerf qui souffle signifie la fin de la chasse. Dans certains cas, cela peut être vrai. Par exemple, si votre cerf cible sent votre odeur, souffle et s'enfuit, il est probablement fini pour la journée. Mais si un cerf non ciblé souffle, ce n'est pas nécessairement la fin. Continuez à chasser même si un cerf souffle.
J'ai été dans de nombreuses situations où un cerf a soufflé, puis j'ai vu ou tiré un cerf par la suite. Ce n'est pas parce qu'un cerf souffle que tout est fini. Dans de nombreuses situations, vous pouvez encore réussir.
Les VTT ne font pas fuir les cerfs.
Un nombre important de chasseurs de cerfs sur terrain privé utilisent des VTT ou des UTV pour se rendre à leur mirador. C'est une grosse erreur. Dans certains cas, vous pourriez quand même tirer ce cerf. Mais dans la majorité des cas, cela vous nuira. Les cerfs matures s'aperçoivent rapidement de ce que signifie un VTT dans les bois. Commencez à garer ce quatre-roues un peu plus loin.
Appeler et faire du bruit ne fonctionne que pendant le rut.
Certaines personnes diront que les efforts d'appel et de bruit ne réussissent que pendant le rut. C'est faux. En fait, peut-être le meilleur moment pour appeler ou faire du bruit pour attirer un cerf est durant les derniers jours précédant le rut. Ensuite, le rut est probablement le deuxième meilleur moment. Et ne négligez pas la fin de saison non plus. Appeler et faire du bruit peut également fonctionner à ce moment-là.
La sélection des cerfs améliore la génétique du cheptel.
L'une des plus grandes tragédies de la chasse au cerf est la croyance généralisée dans les effets de la sélection. Un pourcentage étonnant de chasseurs croient encore qu'abattre un cerf inférieur entraînera des bois plus gros avec le temps. C'est tout simplement faux, et pour plusieurs raisons.
Tout d'abord, les cerfs ne contribuent qu'à 50 % du code génétique des bois de leur progéniture. Les femelles contribuent aux 50 % restants, et il est impossible de déterminer le potentiel d'une femelle dans un cheptel sauvage. Cela nécessiterait un pedigree. De plus, les femelles sont responsables de l'élevage des faons. Si elles ne s'en occupent pas correctement, cela entraîne des bois de moindre qualité pour la première année, et possiblement plus longtemps. En outre, ce n'est pas parce qu'un cerf a de grands bois qu'il engendrera des petits avec de grands bois, et vice versa. Dans l'ensemble, la génétique des bois est trop enracinée dans le cheptel pour être impactée par la "sélection".
Bien que la génétique ne puisse pas être influencée chez les cerfs sauvages, d'autres facteurs de croissance des bois peuvent l'être. Réduisez le stress en limitant la pression de chasse et le nombre de prédateurs. Améliorez la qualité de l'habitat. Offrez une meilleure nutrition. Et permettez aux cerfs d'atteindre des classes d'âge plus avancées.
Si vous ne tuez pas ce cerf, quelqu'un d'autre le fera.
Il y a cette peur parmi les chasseurs que, s'ils ne tirent pas un cerf qui les intéresse, mais qu'ils aimeraient laisser grandir, quelqu'un d'autre le tirera à leur place. Cela les pousse souvent à abattre un cerf qu'ils auraient autrement laissé atteindre un âge plus avancé. Les chasseurs doivent résister à cette mentalité individuellement et collectivement pour améliorer la structure d'âge d'un cheptel de cerfs. Résistez à cette pensée lorsqu'elle survient.
Dans l'ensemble, il existe de nombreux autres mythes et mauvais conseils en matière de chasse au cerf à éviter. Mais cette liste est un excellent point de départ. Passez toujours les déclarations concernant la chasse au cerf à travers un filtre, et voyez où ces conseils se situent. Ensuite, conservez-les ou jetez-les, et partez à la chasse.
Article par : Josh Honeycutt
Photos : Honeycutt Creative
