Doublez vos caméras de surveillance

Doublez vos caméras de surveillance

Les chasseurs, moi-même parfois, nous avons tendance à généraliser. De nos jours, les caméras de surveillance font partie intégrante des outils que la majorité des chasseurs de gros gibiers utilisent. Ce sont des outils merveilleux et je ne m’en passerais plus. Elles peuvent cependant induire les chasseurs en erreur.

L’utilisateur moyen placera la lentille de sa caméra en direction d’un appât ou dans le cas de la chasse à l’orignal, vers une saline. La plupart du temps, trop proche de l’appât ou de la saline à mon goût. Bien des chasseurs font l’erreur de ne se fier qu’aux données obtenues par la caméra. Les chasseurs oublient  que la caméra, si elle est réglée pour prendre des photos à un intervalle de 15 minutes, ne prendra pas les photos d’une bête entre le délai programmé. Le chasseur qui a tendance à généraliser peut mal interpréter le nombre de bêtes ou de passages et ainsi fausser son interprétation sur la régularité de visite du gibier qu’il chasse. Je le sais, car jai commis cette erreur à de nombreuses reprises.

Il faut se rappeler qu’un fort pourcentage des chasses au gros gibier ont lieu pendant les périodes de pré-rut et de rut. Durant ces périodes, les mâles mangent moins et font plus de millage en recherche de femelles réceptives. Il ne faut donc pas tirer de conclusion finale en analysant les données d’une seule caméra sur un site précis.

Lorsque je place un appât à chevreuil, à l’ours ou sur une saline à orignal, je place un minimum de 2 à 3 caméras pour surveiller les différents angles de vision autour du site. De plus, j’installe mes caméras plus loin que l’utilisateur moyen. Souvent les gens sous-estiment la capacité de détection des appareils d’aujourd’hui. En plaçant ma première caméra à une distance moyenne de 20 mètres du point visé, je m’assure de couvrir un angle beaucoup plus grand devant et derrière le point précis (l’appât ou la saline).

Ce que je prône comme stratégie de base, cest de placer une autre caméra de dos à celle qui pointe dans la direction de l’appât ou de la saline. Il faut toujours se rappeler que ce ne sont pas tous les animaux qui vont aux appâts ou aux salines et que plusieurs vont y passer en périphérie. Je règle les prises de photos ou de vidéos caméras avec des délais différents. Notez que je place la sensibilité au maximum, car je préfère avoir quelques photos vides que de manquer le passage de certaines bêtes.

Personnellement, je préfère programmer mes caméras en mode vidéo de 90 secondes ou en rafales de 6 photos. Il n’est pas rare qu’un mâle suive une femelle en parallèle et passe quelques mètres plus profondément dans le champ de vision de la lentille. Si votre appareil ne prend qu’une seule photo, vous n’aurez pas l’information concernant la présence de ce mâle dans le secteur.

Dans le cas du mode vidéo, si vous ne vous rendez pas régulièrement sur votre site, prévoyez dinsérer une carte mémoire plus lourde et des batteries neuves plus régulièrement. Dans le cas de la prise de photos, je ne recommande aucune mesure particulière pourvu que vous y insérer une carte mémoire d’au minimum 8GB.

Dans tous les cas, ne généralisez jamais. La nature nous réserve souvent d’agréables surprises. Au fond, les caméras vous transmettent l’information qu’elles captent, mais non celle qu’elles ne captent pas.

Article par Charles Dorris

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